2019 (oct) : Lettre des initiateurs de l’appel ‘EMF scientist’ au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies
Date: 15 Octobre 2019
To: The Secretariat of the U.N. Human Rights Council Advisory Committee OHCHR- United Nations Office at Geneva, Switzerland
Re: Comments on the U.N. Human Rights Commission’s Resolution entitled, “New and Emerging Digital Technologies and Human Rights” - adopted July 11, 2019
From: Ces commentaires sont transmis au nom des conseillers de l’Appel lntemational « EMF Scientist ».
L’appel international des scientifiques sur les CEM a été lancé en mai 2015 et s’adresse au Secrétaire général des Nations Unies, au Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, au Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement et à tous les Etats membres. II est maintenant signé par plus de 240 scientifiques de 43 pays ayant publié des articles dans des revues à comité de lecture sur les effets biologiques ou sanitaires des champs électromagnétiques non ionisants (CEM), qui font partie du spectre électromagnétique qui comprend les champs électromagnétiques à très basse fréquence (ELF) émis par les réseaux d’alimentation électrique et les appareils électriques; et les rayonnements radiofréquences (RFR) utilisés pour les communications sans fil. Les scientifiques qui ont publiés des articles dans des revues à comité de lecture dans ces domaines et qui se sont activement engagés dans l’information sur les CEM sont reconnus comme soutien scientifique.
L’appel demande de toute urgence aux Nations Unies, à l’OMS, à l’UNEP et aux Etats membres des Nations Unies de répondre aux problèmes de santé publique mondiaux lies à l’exposition aux téléphones portables, aux lignes électriques, aux appareils électriques, aux appareils sans fil, aux compteurs sans fil et aux infrastructures sans fil présentes dans les résidences, les écoles, les collectivités et les entreprises. Les plus grandes préoccupations de ces scientifiques concernent la protection des enfants, des femmes enceintes et de ceux présentant une électrohypersensibilité.
• L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est encouragée à exercer un leadership fort pour favoriser l’élaboration de directives plus protectrices concernant !’exposition aux CEM, à appeler à des mesures de précaution et plus particulièrement à éduquer le public sur !es risques pour la santé, en particulier les risques pour les enfants et le fœtus en développement. En n’agissant pas, l’OMS ne remplit pas son rôle de première agence internationale de santé publique.
• Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) est la « voix de l’environnement » des Nations Unies et occupe une position unique pour adopter une vision planétaire des risques que la pollution électromagnétique présente pour les organismes vivants dans le monde entier, y compris le bien-être et la santé, la reproduction, la survie et l’évolution. Nous encourageons les Nations Unies a demander a l’UNEP d’évaluer les preuves scientifiques et de lancer une évaluation des normes et des pratiques d’exposition alternatives qui pourraient réduire considérablement les expositions environnementales aux champs électromagnétiques non ionisants. Cette demande a été réitérée dans une lettre adressée à Inger Andersen, Directrice exécutive de l’UNEP, le 9 juillet 2019, mais il n’y a pas encore eu de réponse officielle à ce jour.
• En septembre 2017, les conseillers de l’appel ont recommandé que, conformément aux Principes fondamentaux des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme: « Protéger, respecter et réparer » – Les technologies de communication sans fil 5G devraient être soumises à une évaluation indépendante concernant la santé et la sécurité avant leur déploiement. Elle est obligatoire pour les médicaments nouvellement développés et devrait être obligatoire pour tous champs électromagnétiques non ionisants auxquels une grande population est ou va être exposée.
L’innovation technologique offre des avantages sociaux et économiques à la société. Les technologies de communication sans fil deviennent rapidement une partie intégrante de chaque secteur économique. Mais il existe un nombre croissant de preuves scientifiques concernant les dommages causés aux personnes, aux plantes, aux animaux et aux microbes suite a l’exposition à ces technologies. Nous sommes d’avis que les conséquences néfastes pour la santé d’une exposition chronique et involontaire de personnes à des sources de champs électromagnétiques non ionisants sont ignorées par les organisations de santé nationales et internationales malgré nos demandes répétées ainsi que les demandes de nombreux autres scientifiques, médecins et avocats concernés. Cela constitue une violation manifeste des droits de l’homme, tels que définis par les Nations Unies :
“Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation. Les droits de l’homme incluent le droit à la vie et à la liberté. Ils impliquent que nul ne sera tenu en esclavage, que nul ne sera soumis à la torture. Chacun a le droit à la liberté d’opinion et d’expression, au travail, à l’éducation, etc. Nous avons tous le droit d’exercer nos droits de l’homme sur un pied d’égalité et sans discrimination.”
Nous exhortons vivement le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à être une voix forte pour les droits humains de tous les peuples et un catalyseur efficace au sein des Nations Unies en ce qui concerne la recherche d’une meilleure protection de la santé pour l’humanité, la flore et la faune contre les dommages graves et les risques accrus pour la santé induits par les champs électromagnétiques non ionisants.
Cordialement,
Elizabeth Kelley, MA
Director, EMFScientist.org
Au nom des conseillers scientifiques de l’appel international « EMF scientist » :
Annie Sasco, MD, DrPH; Ronald L. Melnick, PhD.; Magda Havas, PhD; Henry Lai, PhD; and, Joel M. Moskowitz, PhD.